La bataille de Buzenval (1871)


LA BATAILLE DE BUZENVAL La guerre de 1870 commença par des batailles perdues et les allemands encerclèrent Paris qui fut complètement investi le 19 septembre 1870, début du siège de la ville. Buzenval était alors sur la ligne de front, le fort du Mont Valérien était tenu par les français, le parc du château de Buzenval par des prussiens et des bavarois.

 

Une première attaque ayant pour objectif la Malmaison, la Jonchère et Buzenval est décidée le 21 octobre 1870. Les troupes françaises sont sous les ordres du Commandant de Miribel, l’artillerie sous ceux du Capitaine Nismes. Un combat a lieu, les troupes allemandes et françaises se fusillant à bout portant à travers la grille de la porte :

 

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Défense de la porte de Longboyau au château de Buzenval, le 21/10/1870, peinture d’Alphonse de Neuville.

 

Si les prussiens reculent dans cette bataille, le siège de Paris continue, la famine et un hiver rigoureux affaiblissent les Parisiens. Le chancelier Bismark négocie mais les conditions ne sont pas acceptées. Le 17 janvier 1871, il est décidé de tenter une nouvelle percée dans le front de Buzenval : reprendre la redoute de Montertout à Saint-Cloud et le château de Buzenval pour continuer au-delà vers Garches, prendre la Bergerie (où l’Allemand Bismarck et Guillaume I°, roi de Prusse sont installés).

 

L’attaque française est lancée le 19 janvier 1871 avec environ 100 000 hommes et 150 canons. Les conditions climatiques sont désastreuses (le brouillard rend difficile la mise en place des troupes, la neige empêche les soldats français d’avancer rapidement, ils s’enfoncent dans la boue suite au dégel). Les commandants des colonnes venant de Paris n’avaient pas d’itinéraires particuliers d’où des embouteillages sur les ponts de la Seine ! Seule la colonne Vinoy qui venait du fort du Mont Valérien était en place à l’heure !

 

Les allemands ont été surpris par l’attaque et la bataille est d’abord favorable aux français qui prennent la position de Montretout et le parc du château de Buzenval. Par contre la colonne Ducrot n’a pas pu franchir la porte de Longboyau à l’entrée du bois de Saint Cucufa. Le colonel de Rochebrune y a été tué ainsi que le LieutenantColonel de Montbrison. Les troupes de la colonne Carrey de Bellemare ont avancé jusqu’aux premières maisons de Garches qui a été presque complètement détruit par la bataille. Malgré les efforts du Colonel Colonieu, il n’a pas été possible de franchir la ligne de défense prussienne. Le soir, le champ de bataille était français malgré une grande confusion et toutes les troupes étaient très fatiguées. Le commandant français, le Général Trochu a alors décidé d’abandonner les positions conquises, ce qui a été considéré comme une trahison et il a été contraint à la démission dans les jours suivants.

 

Cette bataille a coûté 1270 tués français et 2790 blessés ; et 601 tués ou blessés du côté allemand.

 

Le 29 janvier un armistice est signé et le 26 février commencèrent les préliminaires du traité de Francfort.